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" Prérogative:Droit du chef à mal agir. "(Ambrose Bierce)5-3-2000
Dernière journée de congé.
Il était prévu un changement de configuration de mon espace de travail pour la semaine dernière. Dorénavant je n'aurai plus à répondre aux clients qui viennent chercher leurs commandes, le tout se passant du côté de la réception. Voeu de longue date enfin exaucé car ces dernières années, vu l'augmentation du trafic sur la chaîne des commandes régulières, le fait de répondre à la porte était devenu une perte de temps.
H. m'a aussi appris que la compagnie avait reçue amplement de nouveaux casiers pour les employés, cantonnés dans deux pièces. Nous en avions déjà depuis un certain temps mais comme il en manquait, plusieurs d'entre nous emmenions nos fringues et sacs de transport à nos postes de travail. Ce que je fais depuis des années.
Ce qui déplaît au sous-fifre du gérant d'entrepôt. Il va en profiter pour me faire remarquer, avec l'air narquois et hypocrite que je lui connais, que je devrai mettre aussi mes choses sous cadenas dans un de ces casiers.
Ce que je vais tenter c'est d'y résister prétextant le droit acquis de poser mes affaires dans mon espace habituel mais aussi le fait qu'il y aura des passe-droit pour les "téteux" de son entourage.
Mais l'idée maîtresse derrière l'obligation faite à tout le monde de se "caser" en est une de contrôle plus strict de ce qui sort de l'entrepôt, avec fouilles si nécessaire. C'est comme si on nous considérait coupable et qu'il nous faudrait prouver notre innocence. Dommage que la loi leur permette d'agir ainsi.
C'est l'idée qu'elle se prend pour une grosse entreprise avec ces contrôles. C'est le style : « La grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le boeuf » qui m'horripile. La compagnie aurait recours à ce stratagème pour récupérer quelques bouquins furtivement et illégalement sortis quand, d'un autre côté, elle laisse enfler des comptes/clients en souffrance sous prétexte qu'elle y perdrait plus si ces clients déclaraient faillite !!!!
Trouvez l'erreur.
