Journal pour rien dire

" Quelle belle chose la jeunesse! Quel crime de la laisser gâcher par les jeunes. " ( G.-B. Shaw )

23-6-2000

Je suis arrivé à Charlemagne un peu trop tôt car ne sachant pas l'heure exacte de la prestation du groupe je m'y suis pointé plus de deux heures en avance. La scène était formée par le rapprochement de deux plate-formes de camions placées dans le stationnement à l'arrière du garage municipal de l'endroit et faisait face à un petit parc.

Pour réchauffer un peu la maigre foule qui s'y trouvait un duo de guitaristes d'un certain âge, style animateurs de camping avec leur panoplie de chansons à répondre.

Finalement, après m'être absenté quelques minutes j'aperçois H. son chum et les membres du groupe discutant sur l'aire de stationnement que je venais de quitter. Présentations d'usage le temps de constater que sa soeur n'avait plus les cheveux muticolores que je lui avait vu il y a quelques mois. Et sa petite, ça se comprends, très intimidée par ce nouvel environnement.

Vers 10:15 PM, montée sur scène du band. J'ai trouvé sarcastique que, sur les 4 ou 5 premières interprétations, 3 avaient comme thème principal le chômage, situation dans laquelle se trouve le chum d'H.

Sans intermèdes, le spectacle a duré plus de 3 heures et ça rock n'rollait dans le parking.

La petite qui, à l'arrivée était taciturne, s'est dégourdie quelque peu en jouant avec le ballon gonflé à l'hélium qu'on lui avait donné. C'était amusant de la voir se trémousser au rythme de la musique et courir çà et là devant la scène sous la surveillance de sa mère qui la ramenait vers elle si elle s'approchait de certains fêtards qui dansaient sans trop regarder où ils mettaient les pieds.

Comme son chum me l'a dit une fois le show terminé ils ont interprétés 34 chansons. Par chance que le bassiste s'arrêtait parfois entre deux tounes pour jaser à la foule. Commentaires agrémentés, bien sûr, de fades slogans nationalistes qui me laissent de plus en plus blasés.

Ce qui ne m'étonne plus dans ces rassemblements ce sont les clowns, bozos et amuseurs de foules improvisés qui, intoxiqués de différentes façons, essaient de voler la vedette devant le scène.

Bah! Je suppose qu'au moins une fois l'an certaines gens sont fiers de se dire que des centaines d'yeux captifs auront goûtés leurs pitreries.

Quand son chum est descendu de scène il est venu nous rejoindre mais, étrangement et contrairement à ce que je m'attendais, pas de bécots ni d'étreintes à l'endroit d'H. Peut-être des gestes qu'ils se réservent pour plus tard... Mais ce n'est pas à moi de dicter leurs comportements.

Une heure quinze du matin, temps pour moi de partir avec la soeur d'H. et sa fille, direction Verdun. Elle aura à m'indiquer le trajet vers la fin car je n'ai jamais mis les pieds (ou les roues) dans cette ville.

Arrivé à destination vers 2 AM et après avoir récupérer la petite qui s'était forcément endormie sur la banquette arrière, retour à la maison vers 3 AM.