Journal pour rien dire

" Ma richesse consiste, non pas à accroître ma fortune, mais à diminuer mes besoins. " ( J.Brotherton )

14-8-2000

Dernièrement, lors d'un e-mail, je me suis risqué à lui demander son nouveau numéro de téléphone. J'ai reçu une réponse positive aujourd'hui,toujours via e-mail mais je crois y déceler comme un bémol. Comme quoi elle veux bien me le donner mais « Tu sais on se voit au travail, on se parle en voiture et on communique par e-mail...peut-être pour une urgence... »

Je devine, par cette réflexion, qu'elle n'est pas plus chaude que ça à l'idée de recevoir ne serais-ce qu'un appel de courtoisie. Ou bien elle ne voit pas encore quel genre de conversation elle et moi pourrions avoir... Enfin! On verra bien avec le temps...

Quand on a constaté ce matin que la journée se terminerait dans les temps on a, elle et moi, décidé de prendre rendez-vous à la même heure à son salon de bronzage. Comme j'ai un abonnement à cet endroit mais que je n'y vais presque pas il me reste plusieurs séances en réserve.

Peut-être qu'encore une fois se sentant insécure sur ma détermination à la voyager quotidiennement elle me repose pour la X-ème fois la question à savoir si ça ne me dérangeait pas d'avoir à la déposer à sa porte:

« Es-tu sûr que ça ne t'allonge pas trop?... »

« Ben non voyons! Même que maintenant que tu habites plus vers l'est ça raccourcit mon trajet. Mais toi maintenant, est-ce que tu veux arrêter ça? »

Comme soulagée:

« Non, non c'est beau... »

On s'arrête d'abord à son ancien bureau de poste pour qu'elle puisse y récupérer un colis envoyé à sa vieille adresse par erreur. Elle craignait qu'on y arrive pas à temps. Ce fut fait de justesse. Je lui dis que si on était arrivé en retard que ce n'était pas plus grave que ça, qu'on y serait retourné demain.

« Par exemple, moi l'an passé j'avais à ramasser un colis de Columbia Music à une tabagie dans mon quartier et ce après t'avoir déposé chez toi. Or deux jours de suite je n'ai pu le faire parce que j'arrivais trop tard. »

« Oh! mais tu aurais pu me le dire, ce soir-là j'aurais pu partir en autobus comme ça t'aurais pu le ramasser... »

« Ben non! Ce n'était pas une question de vie ou de mort si je n'avais pas ces cd's dès le premier jour... pas que je sois fataliste mais j'allais en prendre possession éventuellement alors qu'est-ce qu'une journée ou deux d'attente? »

Elle a ouïe-dire que nous aurions une pige de défectueux à la fin du mois d'août.

« Mais n'ébruite pas trop ça parce que ce n'est peut-être pas sûr comme date. »

« Ben c'est déjà beau de savoir qu'il y en aura une pige parce que je commencais à me demander si on en aurait plus jamais. »

« Oh! Ce serait chien de leur part... »

« Du plus loin que je remonte dans mes souvenirs on en a toujours eu des piges et je peux remonter assez loin comme tu peux t'imaginer...25 ans. »

« Tu te rappelles d'une pige dans les environs de Noël il y a plusieurs années où on a pu partir avec deux boîtes chacun?... Mais ils ne referont plus jamais ça, il y a trop de risques à ce que certaines personnes aillent vendre ces livres... »

« Ouais! Ça devrait toujours être ainsi, pouvoir partir avec plus d'une boîte, ça leur coûterait bien moins cher en ayant moins de bouquins à faire détruire à l'incinérateur... »

Samedi dernier le band de son chum jouait pour un groupe de motards à l'Épiphanie. Comme ils n'avaient pas affaire à des auditeurs très démonstratifs ils ont trouvé la veillée longue. Peu ou pas d'applaudissements, des motards à l'arrière-plan qui détruisaient des pneus à 2,000$ en les faisant crisser sur le pavé, show de boucane... H. en particulier s'est ennuyée ferme, elle qui devait rester debout à l'arrière-scène. Elle est allé s'endormir dans la fourgonette jusqu'à ce que le show finisse, vers les 4 AM.

Ce samedi, ils performent à un party privé à Pointe-aux-trembles. Party donné par la député péquiste du comté en remerciement envers les bénévoles de l'organisation.