Journal pour rien dire

" L'importance sans mérite obtient des égards sans estime. "

( Chamfort )

13-1-2000

Nouvelles peu encourageantes venant de H. Moi qui vient de me faire une amie je risque de perdre un co-équipière de travail.

La politique salariale était de nous donner, en début d'année, l'équivalent du coût de la vie. Mais cette année, dû à la loi 90 sur l'équité salariale il se trouve que plusieurs employé(e)s héritent d'une augmentation plus substantielle et pour certains leur salaire se compare maintenant à d'autres qui ont pourtant plus d'ancienneté. C'est mon cas ainsi que celui d'H.

Des filles faisant un travail semblable à H. mais n'ayant qu'un an d'expérience se retrouvent maintenant à quelques dizaines de sous horaire du sien. Ce qu'elle trouve injuste et qui l'emmène à considérer fortement à donner sa démission. Moi personnellement je considère que c'est récompenser la médiocrité pour certains traîne-savatte. La divulgation des nouveaux taux horaires individuels n'était vieille que de quelques heures que déjà certains s'en pétaient les bretelles d'avoir plus qu'un ou une camarade. Ainsi est faite la nature humaine où parfois la méchanceté bête refait surface et où les vrais visages se montrent. Je sens venir une recrudescence des "bitcheries" entre équipières ce qui va alourdir une ambiance déjà malsaine. Le fardeau de travail est assez lourd comme ça sans que vienne s'y ajouter des problèmes de comportement.

De la façon dont la chaîne de production fonctionne chaque minute perdue en bavardages ou niaisages de toutes sortes est peut-être récupérée par un sprint final en fin de journée pour les filles mais ce sont des minutes de perdues pour moi à l'autre bout de cette chaîne. Car pendant que j'attends durant la journée que les commandes me soient envoyées et ce souvent au compte-goutte, quand arrive la fin du quart de travail elles me sont toutes expédiées en même temps. Résultats: L'équipe peut s'en retourner à la maison tandis que bibi doit faire du temps supplémentaire. Et la patience d'H. qui m'attends quand même pour que je la reconduise. Elle n'a rien à voir avec le retard causé en amont de son poste car elle se trouve elle-même à hériter du raz-de-marée provoqué par le rush de dernière minute. Le directeur des opérations est parfaitement au courant du niaisage sur la chaîne mais tarde à faire les gestes nécessaires pour y remédier. Tant qu'à moi des congédiements s'imposeraient ou du moins mutations des fautives vers d'autres équipes mais ça ne ferait que déplacer le problème.