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" Les conneries, c'est comme les impôts, on finit toujours par les payer. " ( Michel Audiard )12-9-2000
J'ai encore perdu une occasion de me taire hier. Je croise dans un corridor la jeune fille qui avait été ma passagère supplémentaire vendredi dernier. Elle me demande si je prenais le même trajet que la fois précédente. Je lui dis que non puisque l'on se dirige plus vers l'est et que ça devrait l'éloigner de chez elle. Elle n'insiste pas plus...
Quelques minutes plus tard H. vient me rejoindre au vestiaire des hommes:
« ...T'es seul? » - Oui - « Je viens de croiser M. qui me dit que tu ne peux pas l'emmener mais j'aimerais ça que tu le fasses, quand bien même si ça l'éloigne de chez elle parce que vois-tu depuis qu'elle a cassé avec P.( co-travailleur avec qui elle a eue une relation brève et orageuse et qu'elle ne peut plus sentir) elle veut éviter autant que possible de se retrouver dans le même bus que lui. »
Elle est comme ça H., toujours prête à dépanner... même si dans ce cas-çi c'est par personne interposée.
« Bon, OK alors mais ne monopolisez pas la conversation comme vendredi dernier! » Ceci dit sans malice, de façon plutôt blagueuse mais en omettant d'y insérer un sourire.
En refermant la porte derrière elle:
« Ben tu sais pour les fois où c'est toi qui parles...là c'est moi qui avait des choses à raconter...J'm'excuse d'abord... »
Ceci dit sur un air renfrogné. Comme j'allais corriger mon tir et lui dire que c'était une blague elle avait disparue.
Ce matin, profitant du fait que je sois seul elle m'accroche:
« Tsé hier, t'étais pas gêné de me dire que je parlais tout le temps en auto... »
« J'ai bien remarqué que t'avais l'air un peu fâchée quand tu es sortie du vestiaire mais tu ne m'as pas entendu dire que je te blaguais...Il ne me viendrait jamais à l'esprit de te faire de réels reproches sur ce qui s'est passé vendredi...Tu me crois quand je te dis ça?... »
« Mais d'un autre côté si je dis ou fais quelque chose ou une connerie qui te déplaît n'attends pas pour m'en parler... »
« Ben! Je ne voulais pas le faire hier dans l'auto devant M... Quand même, je suis diplomate... »
« J'espère que tu n'as pas perdu du sommeil à jongler à cette épisode? » Dis-je en terminant.
« Non! non! Tsé j'ai déjà passé bien des nuits blanches pour pire que ça. »
Le gérant croit avoir trouvé la solution pour nous éviter d'interminables heures supplémentaires. Une partie de l'équipe de nuit, soit 4 ou 5 personnes, complète le travail commencé par notre équipe. Donc on déguerpit (plus ou moins) à 4:30 tandis qu'eux terminent la préparation des commandes et l'expédition.
Pour ce il m'a fallu donner un cours express à celui qui tient mon poste pour lui donner des consignes précises à propos des documents qu'il doit faire imprimer et déposer à l'arrière de la remorque une fois toutes les boîtes fermées.
Ce matin on est forcé d'admettre que ce n'est pas au point. Malgré mes consignes et sans que ça soit de leur faute, il leur a fallu conjuguer avec l'arrêt hebdomadaire du système informatique, back-up oblige. Ce qui a eu pour effet de donner des totaux incomplets pour la journée d'hier, donc la compilations des données était à reprendre ce matin.
Mais, nouvelle idée géniale du gérant pour nous éviter du temps supplémentaire: Faire commencer notre boulot par une autre équipe au lieu de le finir. Je ne sais si c'est l'échec de la tentative de cette nuit qui l'incite à renverser ses plans... Ça m'a pas mal l'air d'être improvisé son affaire. Pire encore, il veut tenter l'expérience cette nuit, pour ce faire il demande à H. de lui faire un topo rapide de ce qu'elle a à accomplir tous les matins avant de commencer, comme j'ai du le faire moi-même la veille à mon remplacant.
Ce n'est vraiment pas évident d'avoir à transmettre toutes les subtilités du placement des bordereaux dans un ordre très précis. Subtilités qui ne s'acquièrent qu'après quelques mois...
« Yé malade J.-P. (le gérant) S'il pense que ça va aller plus vite en faisant commencer notre boulot par l'équipe de nuit!!! Je sens que ça va être laid ce qui va nous attendre demain matin... »
Autre ironie. Avec ces, (Aheum!) changements nous évitant du temps supplémentaire on nous demande d'entrer travailler samedi pour rattraper le soi-disant retard que l'on aura accumulé dans la semaine...
Improvisation disais-je...
Je dis "on" nous demande mais en fait H. a été la première à qui le gérant en a fait part.
« Tu sais Dan de la façon dont il en parlait on serait obligé de se pointer toute la gang samedi...moi je lui ai dis que je ne pouvais pas parce que j'allais être en dehors de la ville...ce n'est pas vrai parce que je dois garder ma nièce cette fin de semaine. Je ne suis pas obligé de rentrer samedi ni de lui dire ce que je fais exactement de mes fin de semaines. »
J'ai hâte de voir de quelle façon va s'y prendre le gérant pour annoncer aux autres l'amusement qu'il nous prépare pour samedi.
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