Journal pour rien dire

" La dictature est la forme la plus complète de la jalousie. "

( C. Malaparte )

7-7-1999

Rien ne me fend plus le coeur que de voir une femme pleurer. Rien ne me fait plus chier, et ici j'aurais une pléthore de mots équivalents, que d'apprendre qu'un homme soit la cause de ces pleurs. Une guerre psychologique semble être menée contre H. par un sous-fifre du gérant. Ledit sous-fifre ayant un historique de malveillance dirigée tantôt vers une ou l'autre victime avec parfois comme but le congédiement/démission mais surtout l'abaissement de la qualité de vie professionnelle.

En un mot, à la pause-café cet après-midi H. pleure devant moi en m'expliquant ce qui lui arrive. Lui dire que j'ai moi aussi essuyé la vindicte de ce personnage par le passé, sachant que je ne faisais rien d'autre qu'être efficace au boulot. Il a essayé de me faire vaciller mais sans résultats. Essayer de trouver les bons mots sans avoir l'air trop condescendant mais réussissant tout de même à sécher ses larmes.

Cette fois je lui propose de la ramener. Ainsi, durant le trajet, j'ai pu réussir à la faire sourire et même rire à plus d'une occasion. Je sais que ce n'est que temporaire mais je me dis qu'au moins pour quelques précieuses minutes elle avait un empathique à ses côtés.

Si elle ne s'en doutait pas avant maintenant elle sait que je suis un grand timide m'ayant vu avec un bouquin en main traitant de la timidité. Ma peur maintenant est que si cette situation ne se règle pas avant mon départ pour les vacances et si elle ne réussit pas à convaincre le supérieur immédiat de ce phénomène à le mettre au pas, elle ne soit plus là quand je reviendrai, ayant craquée sous la pression.

Ah! oui! j'oubliais: MÔSSIEUR trouve qu'elle jase trop en travaillant!!! Pourtant MÔSSIEUR lui-même s'est toujours entouré d'une espèce commune à toute entreprise qui se respecte,je nommerai: les tèteux qui ont comme agenda de JASER le plus souvent avec l'objet de leur admiration...Voyez d'ici le double-standard. Si cela ressemble à un règlement de compte que cela en soit ainsi même si je sais que les absents ont toujours tort.

À lire pour ceux que le sujet intéresse: LE HARCELEMENT MORAL : la violence perverse au quotidien ,de MARIE-FRANCE HIRIGOYEN, aux ED.SYROS, 1998