Journal pour rien dire

" Il faut travailler, sinon par goût, au moins par désespoir, puisque, tout bien vérifié, travailler est moins ennuyeux que s'amuser. " (C.Beaudelaire)

25-8-1999

Frederick Winslow Taylor (1856-1915), créateur du management scientifique, se doutait-il que son système développé pour assurer une efficacité maximum des employés et de la machinerie allait un jour, emmener certains de ses zélotes à vouloir quantifier le nombre maximal de tablettes devant etre époussetées par jour? Si oui et bien bravo! mission accomplie. Si vous croyez que cela est risible sachez que cette réaction, si elle provient d'une employée à qui l'on a demandé d'augmenter la cadence, cela vous vaudra le congédiement immédiat. Le gérant n'appréciant pas que l'on doute de sa sagesse.

J'ai dis zélotes car,la compagnie a un nouveau PDG depuis près d'un an et celui-çi ayant emmené dans ses bagages l'amour des chiffres, il n'en fallait pas plus pour que les cadres en place s'ingénient à vouloir quantifier tout ce qui bouge, respire, dors sur les tablettes (mais ça on le faisait déja)...en somme (hum!) du tétage à grande échelle (faut bien plaire au boss!).

Je reviens au gérant. Non content de se faire rire en pleine face (Tu me niaises-tu? Moi compter les tablettes que j'époussette?) il demande à son assistant de congédier ladite employée. Comme bravoure on aura vu mieux. Depuis une semaine, 2 employées engagées pour ce job ont fait faux bonds après seulement quelques heures. Trop intelligentes pour cette corvée. Pas folles, elles ont bien vues que cela ne vallait pas la peine de travailler dans ces conditions. Ajoutez a ça les travaux de construction qui laissent planer des kilos de poussières celles-ci revenant se poser docilement au même endroit d'où on les a délogées.

Parlons-en des travaux. Vacarmes incessants, poussières, de quoi déranger et ralentir le rythme normal d'une journée. Pas de bouchons pour protéger les oreilles, ben voyons! pas de dépenses inutiles! Et le gérant qui a le culot de demander pourquoi l'on finit nos journées avec une ou deux heures de retard!

Sur un autre ordre d'idée, n'ayant pas eu de nouvelles de H. pour cause de convalescence, j'ai demandé à M.J. (eh!) de lui dire un p'tit bonjour de ma part la prochaine fois qu'elle lui parlera au téléphone et en même temps de demander à H. si moi je pouvais l'appeler. Naturellement la réponse a été ambigue: elle n'est jamais à la maison (est-ce un oui ou un non?) et que l'on se reverra au travail.

Bon! assez déblatérer.