Journal pour rien dire

" Rappelez-vous bien, mes enfants, qu'il n'existe rien de constant si ce n'est le changement. " ( BOUDDHA )

16-9-1999

Hier j'ai co-voituré, en plus de H., un collègue de travail que j'ai déposé à mi-course. Elle vient me trouver dans l'après-midi en me disant qu'elle croit avoir fait une gaffe en demandant à ce même collègue s'il montait avec nous ce soir croyant qu'il allait en être ainsi dorénavant. Je lui dis que, non, qu'hier c'était exceptionnel, mais que si il est mal pris je l'emmènerai aussi. Quand elle me revient, c'est pour m'annoncer qu'il avait trouvé un autre moyen, merci quand même.

Sans vouloir paraître égoïste, je préfère de beaucoup faire une conversation libre de contraintes avec H. plutôt que d'avoir à "parler shop" pour éviter de dire des choses trop personnelles. Ainsi, il n'y aurait que 2 personnes, incluant moi-même, pour trouver que je dis des bêtises.

Suite aux dégâts d'eau de dimanche dernier et après s'être engueulé avec le proprio qui se moquait des ses craintes quant aux risques de courts-circuits, elle aurait décidé de commencer à se trouver un autre appartement. Ce ne sera pas pour cette année, mais elle commence à se mettre de l'argent de côté pour se payer des déménageurs, car elle en a assez dit-elle d'avoir à tout planifier dans un déménagement que ce soit les siens propres où ceux qu'elle organise pour les autres. Trop souvent elle a eu affaire à des gens aucunement fiables, qui promettent soit leur présence, soit un camion et qui se désistent au dernier moment sans avoir au préalable informé l'organisatrice. Et comme elle a déménagé souvent au cours des dernières années, elle en a sa claque.

Elle veut changer d'air, de quartier. Elle veut d'un balcon ou elle pourrait laisser promener ses chats et son chien. Parce que vivre dans un sous-sol avec les fenêtres grillagées lui donne l'impression d'être une taupe. Elle veut la proximité d'une bouche de métro avec si possible des magasins pas trop loins. Elle veut du changement et c'est sûrement une bonne chose.

Elle me redemande encore une fois si le fait de la reconduire me rallonge de beaucoup dans mon trajet habituel. Je lui dis que oui mais que c'est si peu en terme de temps ou de kilométrage supplémentaire, et que d'ailleurs c'est dans la même direction générale que pour aller chez moi, soit vers l'est. Je lui rappelle que j'ai déjà fait pire soit aller reconduire,pendant 2 ans, une ancienne "blonde/compagne de travail " à Laval et retour chez moi à tous les jours. Pendant un bref instant j'ai cru qu'elle cherchait peut-être des raisons qui m'empêcheraient de continuer de la ramener mais vu qu'elle n'a pas trop eu l'air d'insister suite à ma réponse...

Au moment de descendre de voiture je lui remets un sac dans lequel se trouve des pièces de vêtements, dons de ma soeur, qui pourraient servir pour la dame qu'elle dépanne.